Je souhaiterais, tout d'abord, vous remercier de nous avoir conviés, Mme Fabienne Keller et moi-même, à participer aux travaux de votre commission. Je tenais aussi à remercier M. le ministre, et j'ai pris acte du fait que le document de politique transversale nous serait adressé prochainement. Nous l'attendons avec impatience car c'est en fait le seul document sur lequel nous pouvons véritablement fonder une analyse du budget.
Monsieur le ministre, vous avez aussi évoqué l'engagement de la France dans la crise alimentaire de la Corne de l'Afrique et je vous donne acte d'avoir inscrit ce dossier à l'agenda de la réunion du G20 sur le développement. S'agissant de l'évaluation quantitative de l'aide de la France, je souhaiterais toutefois aller au-delà des chiffres de l'OCDE, pour vous indiquer que l'organisation One en fait une lecture différente qui aboutit à considérer que l'aide publique au développement de la France par rapport au PIB ne représente en réalité que le tiers de celui qui est communément affiché. Comment réagissez-vous à ce chiffre ?
D'ailleurs, l'an dernier, dans mon rapport spécial, j'avais moi-même souligné que certains crédits étaient indûment présentés comme des dépenses d'aide publique au développement. Je pense notamment aux aides à destination de Wallis-et-Futuna. Avez-vous pris en compte ces observations ?
Enfin, ma dernière question porte sur les deux nouveaux produits d'épargne réglementée, créés en faveur du co-développement, que sont le compte d'épargne de co-développement et le plan d'épargne pour le co-développement. Ces produits sont apparemment très peu utilisés. Quel bilan peut-on en faire ? Quelles réformes sont à envisager pour en élargir la diffusion ? Ne pourrait-on pas, par exemple, les proposer de façon plus particulière à nos concitoyens originaires des pays en développement concernés ?