Intervention de Jean-Pierre Chevènement

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 11 octobre 2011 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2012 — Mission défense - Audition de M. Gérard Longuet ministre de la défense et des anciens combattants

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

Le projet de loi de finances est certes conforme à la loi de programmation militaire, mais la crise financière demeure la grande absente de ce budget alors qu'elle est déjà là et qu'elle est, plus encore, devant nous.

Pourriez-vous nous indiquer comment les évolutions stratégiques, telles que le retrait d'Afghanistan à l'horizon 2014, seront prises en compte dans le cadre de la révision de la loi de programmation militaire qui sera engagée en 2012, en particulier en matière de choix et de financement des équipements. On voit bien, par exemple, que la perspective du retrait américain de ce pays comme de l'Irak devrait avoir pour effet un remplacement progressif des opérations terrestres par des actions à distance de type aérien. A-t-on évalué les conséquences de cette nouvelle donne, notamment au plan de la gestion de nos propres ressources ?

S'agissant de Libye, je crois qu'il faut savoir terminer une guerre. Mais c'est loin d'être facile et requiert nécessairement un accord politique. Je souhaiterais savoir si nous disposons de moyens de pression sur le CNT, tant la stabilité de l'ensemble du continent africain constitue pour nous un enjeu géostratégique tout à fait majeur.

Enfin, s'agissant de la DAMB, j'estime, à la différence de nos collègues Reiner et Pintat, qu'elle ne constitue qu'une protection illusoire à la fois aux plans stratégique, militaire et financier. Je considère en outre qu'elle est contradictoire avec notre stratégie de dissuasion nucléaire. Dans cette affaire, n'allons pas plus vite que la musique.

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