Plusieurs de nos collègues ont rappelé l'importance des questions touchant au matériel militaire, dont on sait l'importance pour notre industrie. Mais hélas, force est de constater que nous perdons des parts de marché et que, lorsque nous exportons c'est avec le risque de devoir procéder à d'importants transferts de technologie, comme cela est, par exemple, envisagé pour le Rafale. Pour préserver son rayonnement, l'industrie française doit donc conserver une longueur d'avance, ce qui impose que notre effort d'innovation soit maintenu dans la durée. Or, si le budget 2012 prévoit de consacrer 3,5 milliards d'euros à la recherche et développement en la matière, c'est en prenant en compte des recettes exceptionnelles. Mais qu'en sera-t-il au-delà ? Ne serait-il pas nécessaire de fixer une sorte de « règle d'or » consistant à garantir dans le temps le niveau de ces dépenses ?