En tout état de cause, soyez assurés que nous participerons pleinement aux débats que vous initiez dans le cadre du contrat que vous voulez forger avec la majorité parlementaire, et au-delà de cette majorité.
Monsieur le Premier ministre, c’est somme toute un pacte de confiance que vous nous proposez. La confiance, tel est le troisième pilier sur lequel vous souhaitez faire reposer votre action. Parce que la confiance est la clé du rassemblement, la clé de la réussite de l’action politique, la clé du dynamisme économique, le moteur de la croissance.
Cette confiance s’incarne, dès votre déclaration de politique générale, dans l’annonce de mesures concrètes, d’engagements clairs et durables, tel le pacte de responsabilité et de solidarité que vous nous avez présenté. Ce pacte a bien pour objectif essentiel de fonder un nouveau compromis social. Les engagements réciproques de l’État et des entreprises seront sans doute des signaux forts, qui auront pour effet de redonner de l’élan aux acteurs économiques en sécurisant leur environnement.
Mais cette reconnaissance du rôle des entreprises ne peut pas aller sans un engagement des entreprises à l’égard de leurs salariés, car sont en jeu l’emploi, la consommation et la croissance elle-même. C’est donc bien un cercle vertueux qu’il faut retrouver, et c’est la tâche à laquelle vous nous invitez, monsieur le Premier ministre.
Au-delà, vous l’avez souligné, il s’agit de redonner confiance aux Français dans leur avenir. Il s’agit d’offrir une nouvelle espérance à ceux qui ont des difficultés à boucler financièrement les fins de mois, à ceux qui pensent aujourd’hui à tenter leur chance ailleurs, à ceux qui ne voient aucune perspective derrière les barrières sociales ou géographiques.
Il s’agit donc d’affirmer la force de la parole publique – nous sommes d’accord avec vous sur ce point, monsieur le Premier ministre –, et vous vous engagez pour cela avec volontarisme pour lutter contre le sentiment de fragilité qu’éprouvent les Français aujourd’hui, et donner du sens aux efforts que nos compatriotes doivent consentir. L’enjeu est de faire la preuve de la fiabilité de l’action publique dans un monde en mutation et de remettre au cœur de la République les valeurs qui sont les nôtres, la valeur du travail, la lutte acharnée contre les inégalités, la justice sociale, la tolérance.
Monsieur le Premier ministre, par votre discours, vous nous avez engagés à nous mobiliser. Soyez assuré que, dans la tâche qui est la vôtre, à la tête de votre gouvernement de combat, vous pourrez compter sur notre soutien, déterminé et enthousiaste !