Intervention de Manuel Valls

Réunion du 9 avril 2014 à 16h30
Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Manuel Valls :

Différents sujets ont été abordés et les réponses ne sont évidemment pas faciles.

L’école ? Il est vrai que les inégalités se sont accrues au sein de l’école de la République.

L’industrie ? Vous avez raison, monsieur Mézard, notre filière nucléaire est importante. Nous n’avons pas le projet de la faire disparaître. Il s’agit uniquement de faire baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité et de soutenir d’autres énergies à la fois performantes pour notre économie, pour notre environnement et pour nos concitoyens.

La recherche et l’innovation ? Vous avez également entièrement raison : elles sont fondamentales, de même que la formation et l’apprentissage. Cela fait des dizaines d’années – François Rebsamen et moi en parlions à l’instant – que l’on se dit qu’il faut se mobiliser sur cette question, car le niveau de chômage des jeunes est insupportable : un jeune sur cinq est condamné au chômage dans notre pays, et notre solde démographique est positif…

Il faut donc lancer des chantiers. Moi, je m’engage, avec le Gouvernement, à mener à bien ces chantiers. Vous allez bien entendu les scruter, les analyser, les critiquer et formuler un certain nombre de contre-propositions.

Le Président de la République a fait un choix il y a quelques mois, celui de soutenir les entreprises. Il a mis – pardon d’être trivial – 30 milliards d'euros sur la table. Je sais que le sujet suscite des oppositions et des interrogations, mais j’ai une conviction extrêmement profonde : sans nos entreprises, qu’il s’agisse de nos grandes entreprises, de nos PME, de nos PMI, de nos start-up, des entreprises qui innovent ou de celles qui travaillent dans le secteur associatif et coopératif, nous ne pourrons pas créer de richesse. Or, s’il n’y a pas de richesse, il n’y a pas d’emplois, et, s’il n’y a pas d’emplois, il n’y a pas de confiance.

Comment créer les conditions de la confiance pour la croissance ? C’est tout le débat.

Il fallait, comme je l’ai fait hier à la tribune de l’Assemblée nationale, décrire, présenter le pacte qui doit permettre de sortir le pays des difficultés que nous connaissons. Il n’y a pas d’autre voie possible. Il y a d’autres politiques possibles ; c’est sur ce point que nous nous opposons, madame Assassi. En revanche, il n’y a pas d’autre choix que de soutenir les entreprises. On peut avoir, là encore, des points de vue différents, mais – Jean-Pierre Caffet l’a dit avec beaucoup de force – il y a bien un problème de coût du travail.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion