La prévention et de l'environnement me paraissent d'une importance centrale et je regrette que l'on ait séparé les mesures liées à l'environnement du plan cancer. Le PNSE n'a pas le même poids ni la même capacité de mobilisation des acteurs de santé. Je suis par ailleurs convaincue que les études de cohortes, bien qu'elles soient très coûteuses, sont le seul moyen de mesurer l'importance des facteurs environnementaux dans les cancers.
S'agissant du tabac, il est certain que certaines administrations centrales se trouvent en conflit d'intérêts. Nous devons examiner cette question, de même que celle de la cigarette électronique qui, parce qu'elle est présentée comme non nocive, peut devenir une porte d'entrée des jeunes sur la consommation de tabac.
Je suis convaincue de l'importance de la prévention nutritionnelle. Le rapport du professeur Hercberg chiffre à 30 % la baisse d'incidence qui pourrait être obtenue par la mise en place de mesures nutritionnelles.
Je souhaiterais également connaître vos préconisations en matière d'alcool, sur lequel il me semble qu'il faut envisager des taxes comportementales, et d'activité physique.