Au sujet des rapports, ma position a toujours été constante : ils s’entassent et ne sont jamais lus par quiconque. J’ai d’ailleurs vu un jour au journal télévisé un économiste, ou quelqu’un qui se prétendait tel, arriver avec un chariot rempli de rapports que personne n’avait encore ouverts ! Voilà la réalité des étagères des ministères : elles sont remplies de rapports parlementaires que nul ne lit.
S’il en était besoin, je veux conforter la position du ministre en ce qui concerne la différenciation des normes. Elle ne se fait pas dans le sens où vous l’imaginez, chers collègues. En réalité, il s’agit d’imposer plus de normes aux grosses entreprises, autrement dit de les obliger à développer l’autocontrôle. C’est ensuite en effectuant des sondages que les services qualité s’assurent du niveau d’autocontrôle.
M. Labbé chercherait-il à développer les défenses immunitaires de nos concitoyens ? §
Moi aussi, j’ai été tenté, dans les années soixante-dix, d’acheter des fromages de chèvre à des petits producteurs qui les vendaient au bord des routes. Mal m’en a pris : j’ai attrapé la fièvre de Malte, autrement dit la brucellose – j’ai eu deux poussées par an pendant des années –, parce que les bêtes n’étaient pas vaccinées.