C’est un bon amendement, qui s’attaque à un vrai problème.
Dans les secteurs de montagne, les fermes étaient bâties, voilà quelques siècles, là où les terrains étaient disponibles. Beaucoup de ces bâtiments sont aujourd’hui en ruines, comme on peut le constater sur les chemins de randonnée, par exemple.
Je serais tenté de voter cet amendement, mais, à mon sens, il faudrait prévoir l’avis de la commission départementale de consommation des espaces agricoles, la CDCEA, et ce pour deux raisons.
D’abord, la proximité d’un bâtiment transformé en habitation peut gêner le développement futur d’une exploitation agricole.
Ensuite – et c’est plus important encore –, la question se pose de ce que l’on appelle « les dépendances », c'est-à-dire les besoins des habitations : l’adduction d’eau – auparavant, dans ces bâtiments de montagne, l’eau était souvent tirée d’une source, chose inenvisageable aujourd’hui –, le déneigement… Les communes ne sont donc pas forcément favorables à voir reconstruites ces anciennes maisons, étant donné leur éloignement et les difficultés que cela poserait.
Dès lors, si le principe de cet amendement est bon, le changement de destination doit pouvoir recevoir l’avis de la commission départementale dont nous avons parlé tout à l’heure : cette dernière doit pouvoir prendre en compte, d’une part, la gêne pour une exploitation agricole d’être située à proximité d’une habitation, et, d’autre part, la difficulté pour la commune d’avoir à résoudre les problèmes causés par l’éloignement d’une habitation.