Ma grand-mère, qui habitait à la campagne, citait souvent cet adage : « Qui veut noyer son chien l’accuse d’avoir la rage ».
Mes chers collègues, de grâce, cessons de nous acharner contre les SAFER ! Tâchons plutôt de nous appuyer sur ce projet de loi, qui prend en compte les difficultés que ces sociétés ont pu rencontrer, pour aller de l’avant.
Nous avons besoin des SAFER pour l’avenir de nos territoires. Cependant, il faut améliorer leur fonctionnement et prévoir des garde-fous, et c’est précisément ce que fait ce texte.
Pour être très précis, monsieur Pointereau, permettez-moi de vous donner quelques arguments techniques.
L’article L. 141-1 du code rural permet aujourd’hui à une SAFER d’acquérir des parts de sociétés agricoles dans le seul but d’améliorer les structures foncières. Le projet de loi prévoit, et c’est une avancée, de maintenir cette possibilité d’acquisition de parts de sociétés par les SAFER pour répondre à l’ensemble des objectifs que la loi leur a fixés.
Votre amendement, monsieur Pointereau, tend à prévoir le retour au droit actuel, ce qui va à l’encontre de l’objectif de renforcement du rôle des SAFER réclamé sur l’ensemble de nos travées depuis ce matin, en particulier afin de favoriser les installations.
Il importe en effet que la possibilité d’acquérir des parts de société ayant pour objet principal l’exploitation ou la propriété agricole soit pleinement reconnue aux SAFER, comme c’est le cas pour d’autres outils – acquisition de terres, de biens ruraux ; je pense que c’est positif.
J’émets donc un avis défavorable sur cet amendement.