Intervention de Dominique Mortemousque

Réunion du 7 décembre 2006 à 9h30
Loi de finances pour 2007 — Politique des territoires

Photo de Dominique MortemousqueDominique Mortemousque, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, mon intervention portant sur la politique du tourisme, je rappellerai, en premier lieu, la place et l'importance de ce secteur dans notre économie.

Rassemblant environ 200 000 entreprises, le tourisme a représenté 6, 4 % du produit intérieur brut en 2005 et occupé 2 millions d'emplois directs et indirects, dont près de 900 000 salariés.

Avec 76 millions de touristes accueillis l'an passé, la France reste la première destination touristique mondiale. Le poste « tourisme » de la balance des paiements a dégagé en 2005 un solde positif de près de 9 milliards d'euros, redevenant ainsi le premier poste excédentaire de cette balance, devant l'automobile et l'agroalimentaire.

Pour autant, ces bons résultats ne doivent pas occulter certains signes de faiblesse. Ainsi, la France ne semble pas tirer autant profit du dynamisme du tourisme mondial que d'autres pays. Certes, les arrivées de touristes étrangers progressent, mais moins vite que la moyenne mondiale ou européenne, ce qui signifie que nous perdons des parts de marché. En outre, les recettes tirées du tourisme international ne sont pas à la hauteur de notre situation de premier pays visité.

Un tel contexte plaide évidemment pour une politique du tourisme forte et offensive, afin de conforter l'atout que représente ce secteur pour notre économie et nos territoires.

Le programme « Tourisme » qui nous est soumis va dans ce sens. Les crédits qui lui sont destinés augmentent de 7, 8 % en autorisations d'engagement et de 10, 1 % en crédits de paiement.

Ce renforcement des moyens bénéficie, d'abord, à la promotion de l'image touristique de la France, ce dont il faut se féliciter.

Les crédits destinés à l'action « Économie du tourisme » sont également en progression en autorisations d'engagement, notamment dans l'objectif de doubler les moyens consacrés au plan Qualité tourisme.

En revanche, tel n'est pas le cas des crédits consacrés à l'action « Accès aux vacances ».

Certes, leur diminution est d'abord liée aux économies permises par la fusion de l'organisme Bourse Solidarité Vacances avec l'Agence nationale pour les chèques-vacances.

Si des crédits sont bien prévus en faveur de l'accès aux vacances de publics particuliers, force est de constater que l'aide à la pierre en faveur du tourisme social et associatif ne figure pas en bonne place dans ce budget.

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