J’approuve les propos de Didier Guillaume. On ne peut tourner cette affaire en dérision, madame Blandin, même si vous avez raison de souligner que la situation difficile de l’agropastoralisme ne tient pas qu’à la présence du loup.
Cela étant, là où 800 mètres de barbelé suffisaient, il en faut maintenant 1 500, là où il fallait deux patous, il en faut quatre. Cela s’ajoute au fait que, quand l’éleveur descend le samedi au bourg, il trouve dans les bacs des supermarchés de l’épaule d’agneau vendue en dessous de son prix de revient !
Il faut souligner que l’agropastoralisme assure l’entretien de la basse et de la moyenne montagne, ce qui est loin d’être négligeable. Les éleveurs méritent donc d’être traités avec un minimum d’égards ! Il importe à mon sens de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour améliorer des conditions de travail qui sont de moins en moins acceptables. Je n’en rajouterai pas en parlant de l’ours, mais la problématique est exactement la même en termes de dédommagement. Outre les pertes directes liées aux attaques de loups ou d’autres animaux sauvages, il faut aussi prendre en compte les avortements consécutifs à celles-ci.
Le ministre a expliqué à juste titre que, depuis l’époque de la négociation de la convention de Berne, la population de loups avait considérablement augmenté et qu’il convenait d’actualiser ce texte. Je suis tenté de dire : restons-en là !