Intervention de Stéphane Le Foll

Réunion du 14 avril 2014 à 21h30
Agriculture alimentation et forêt — Article 20

Stéphane Le Foll, ministre :

Il s’agit d’un sujet tout à fait important, que nous devons examiner dans sa globalité.

Les médicaments, pour l’homme comme pour les animaux, sont des produits extrêmement sensibles. C’est particulièrement vrai pour les antibiotiques.

Les ministères de l’agriculture et de la santé ont débattu ensemble de la place et du rôle des vétérinaires. À ce titre, nous avons examiné la fameuse question du découplage entre la prescription des médicaments et les services rendus par les vétérinaires.

L’accord trouvé aboutit à ce que chacun s’engage pour la réduction de la consommation d’antibiotiques. Si l’on ne parvient pas à limiter leur usage, l’antibiorésistance risque de se développer, aux dépens de la santé humaine.

Toutes les dispositions adoptées ont été négociées avec les vétérinaires. Revenir sur ces mesures, en particulier sur celles qui permettent de déterminer, pour un certain nombre de produits médicamenteux, l’identité du prescripteur, empêcherait de suivre la réalisation des objectifs de réduction de la consommation d’antibiotiques critiques fixés conjointement par le ministère de la santé et celui de l’agriculture.

À cet égard, chacun doit bien mesurer l’engagement du ministère de l’agriculture. Il ne s’agit pas simplement de questions intéressant les vétérinaires et les éleveurs ; il s’agit de lourds enjeux de santé publique ! Il faut donner aux éleveurs les moyens de soigner leurs animaux, mais en tenant compte du problème que constitue aujourd’hui l’antibiorésistance. Tel est l’objet du volet sanitaire de ce projet de loi.

Je tenais à le rappeler, avant que nous n’examinions les amendements qui suivent : ces dispositions sont faites non pour embêter qui que ce soit, mais pour répondre à un enjeu de santé publique.

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