Comme la commission, le Gouvernement est défavorable à ces deux amendements.
La délivrance de substances antibiotiques par les groupements de producteurs agréés – même si la prescription est le fait de vétérinaires – pose problème dans la mesure où elle peut facilement glisser d’une démarche ciblée de traitement vers la prévention. Or, pour lutter contre le développement de l’antibiorésistance, il importe précisément d’éviter cette dérive. Nous en avons parlé tout à l’heure à propos des aliments médicamenteux contenant des antibiotiques que l’on distribue à titre préventif.
Les antibiotiques sont des médicaments extrêmement précieux, notamment ceux qui sont d’importance critique. Il faut leur conserver ce caractère particulier, tant pour les animaux que pour les êtres humains.
Par conséquent, il faut proscrire les politiques d’ordre préventif, au profit de démarches curatives ciblées. Revenir sur ce principe, c’est remettre en cause la stratégie qui doit être la nôtre.
Nous sommes tous d’accord, vous l’avez dit, pour lutter contre l’antibiorésistance. Dès lors, il faut s’en donner les moyens. Ce n’est certes pas facile, car des changements importants sont nécessaires, mais je pense que nous devons les mettre en œuvre, au nom des enjeux de santé publique.