Monsieur le ministre, je veux tout d’abord vous féliciter de votre récente nomination à la tête du beau ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ; je sais que vous avez des projets pour la jeunesse de notre pays.
Je souhaite attirer votre attention sur les fermetures, effectives ou programmées, de plusieurs centres d’information et d’orientation des Hauts-de-Seine. Celles-ci sont déjà effectives à Courbevoie, à Nanterre, à Meudon et à Asnières-sur-Seine, programmées pour 2014 à Châtenay-Malabry et à Sceaux et pour 2015 à Clamart. Le département des Hauts-de-Seine, qui comptait encore récemment treize centres d’information et d’orientation, n’en dénombrera bientôt plus que six. Pourtant, 100 000 collégiens et lycéens y sont scolarisés, si l’on considère uniquement l’enseignement public.
La fermeture de ces centres intervient à la suite de la décision du conseil général des Hauts-de-Seine de cesser ses financements, qui permettaient la prise en charge des loyers et d’une partie des frais de fonctionnement.
Nous pourrions débattre des priorités budgétaires du conseil général des Hauts-de-Seine, qui a déjà dilapidé – c’est un exemple parmi d’autres – plus de 250 millions d’euros depuis vingt ans pour une université privée – la « fac Pasqua » –, mais nous ne sommes pas dans le bon hémicycle pour ce faire.
L’arrêt de ces financements ne va pas sans poser de très nombreuses difficultés aux familles alto-séquanaises, qui ne disposeront plus d’un service public de proximité pour bénéficier de conseils en matière d’orientation. Si les réformes territoriales engagées par le Gouvernement et sa majorité parlementaire prévoient de confier prochainement l’orientation aux conseils régionaux, il convient de garantir jusque-là, et même au-delà, la qualité du service rendu aux élèves ainsi qu’à leurs parents.
Vous comme moi savons qu’un des motifs conduisant encore trop d’élèves à sortir du système scolaire sans qualification est leur difficulté à cerner leurs centres d’intérêt et à trouver une orientation adaptée. Les besoins dans ce domaine demeurent très importants. La preuve en est l’expansion des structures privées, qui conseillent parents et enfants en matière d’orientation. Si nous ne sommes plus en mesure d’offrir à toutes et tous les mêmes chances de succès, nous risquons d’affaiblir l’égalité républicaine.
Monsieur le ministre, dans l’attente de la mise en œuvre des prochaines lois de décentralisation, quelles actions seront entreprises par le rectorat dans les Hauts-de-Seine pour permettre une information suffisante des élèves et œuvrer ainsi à la pleine réussite de leur parcours scolaire ?