Intervention de Michel Billout

Réunion du 15 avril 2014 à 9h30
Questions orales — Conversion de la dette tunisienne en projets de développement

Photo de Michel BilloutMichel Billout :

Je vous remercie de la précision de votre réponse, madame la secrétaire d’État, qui me satisfait dans son esprit et ses orientations.

Cela étant, je m’interroge sur la force des moyens mis en œuvre : vous annoncez un nouvel appui de l’AFD sous la forme de nouveaux prêts, voire de dons, pour un montant de 350 millions d’euros, mais vous ne parlez de possibilités de reconversion de la dette que pour un montant de 60 millions d’euros. Vous avouerez que cela peut paraître encore un petit peu faible.

L’importance de la dette tunisienne est un enjeu majeur pour la reconstruction de ce pays. Si elle n’a pas été uniquement contractée auprès de la France, elle l’a en tout cas été pour de très mauvais objectifs. Il est de notre devoir d’aider le peuple tunisien dans ses efforts de redressement.

Le 28 mars dernier, des forces démocratiques et progressistes tunisiennes ont lancé un appel pour demander l’annulation de la dette et s’opposer au prochain prêt de l’Union européenne à la Tunisie. Ces associations politiques et citoyennes demandent que le budget de leur nation soit utilisé pour « la création d’emplois pour les centaines de milliers de chômeurs, mettre fin à la dégradation dangereuse du pouvoir d’achat de l’ensemble du peuple tunisien, l’amélioration de l’état de la santé publique, combattre toutes les formes de pollution de l’environnement, financer la réforme du secteur de l’enseignement public qui tombe en ruine, porter secours aux populations des quartiers populaires et des régions de l’intérieur, surtout en mettant en œuvre un plan national de lutte contre l’extrême pauvreté ».

Je pense que la France s’honorerait à poursuivre, voire à amplifier ses efforts en la matière.

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