L’objectif, c’est de se passer, à terme, de l’épandage aérien. Pour le moment, nous essayons de favoriser un processus de décroissance de cette pratique, en l’encadrant davantage. Nous avons ainsi modifié l’arrêté relatif aux conditions d’épandage par voie aérienne le 23 décembre 2013, en ajoutant un certain nombre d’éléments relatifs à la protection des opérateurs et des lieux accueillant du public ou des groupes de personnes vulnérables, en renforçant les modalités d’information du public, en clarifiant le champ des dérogations ponctuelles, en limitant leur durée au cycle végétatif maximum, en rappelant les exigences d’évaluation pour les zones Natura 2000 ou encore en supprimant l’épandage sur les maïs semences et les maïs grains.
En vérité, le processus de décroissance que j’évoquais a déjà commencé puisque le recours à l’épandage aérien a baissé de près de 70 % au cours des quatre dernières années. La baisse s’est encore accélérée depuis la modification de l’arrêté. Sur quarante-trois demandes de dérogation, seules trente-cinq autorisations ont été accordées, et vingt-huit d’entre elles ont été finalement utilisées. Nous sommes donc vraiment engagés dans un processus de diminution très nette du recours à cette technique.
Je le répète, l’objectif est la fin de l’épandage aérien. En attendant de pouvoir atteindre cet objectif, nous essayons de limiter son utilisation aux cas où celle-ci est absolument nécessaire. Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur l’amendement.