En revanche, et c’est pour cela que je vous demanderai, au nom de la commission, de retirer cet amendement, monsieur Bas, je ne partage pas votre volonté d’inscrire les maisons familiales rurales dans le présent texte. Dans ce cas, pourquoi ne pas inclure dans ce dernier l’Union nationale rurale d’éducation et de promotion, l’UNREP, ou le Conseil national de l’enseignement agricole privé, le CNEAP, ou encore les CFPPA, dont on parlait tout à l’heure ? Eux aussi jouent aussi un rôle important.
Pas loin de chez moi se trouve un CFPPA : heureusement qu’il fait du rattrapage en matière de formation !
Je partage donc votre analyse, mon cher collègue, et suis très heureux que vous nous en ayez fait part. En revanche, n’étant pas sûr que l’on puisse inscrire une telle disposition dans la loi, je laisse au ministre le soin de s’exprimer sur ce point. Est-il en effet possible de mettre en exergue les maisons familiales rurales, que je défends de toutes mes forces, au détriment d’autres organismes ? De la même manière, pourquoi ne pas mentionner, dès lors, l’enseignement général public ?
C’est la raison pour laquelle il faudra sans doute renforcer encore lors de la deuxième lecture la partie de ce projet de loi relative à l’enseignement agricole, public ou privé, en précisant qu’il s’agit – tout le monde en est d’accord – d’un joyau : c’est un outil à fabriquer des gens qui travaillent, des agriculteurs, des chefs d’exploitation agricole et, bien au-delà, des chercheurs, qui travailleront à l’INRA et dans les grands organismes. Nous avons besoin de toutes ces formations pour que notre agriculture de demain soit innovante, performante, avec un plus haut niveau de recherche, et pour que des jeunes qui ont parfois du mal à suivre l’enseignement général puissent bénéficier de l’enseignement agricole.
Je le rappelle, le présent texte tend également à mettre en place une passerelle – c’est un excellent dispositif – entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur.
Par conséquent, si je partage votre analyse et la défends de toutes mes forces, monsieur Bas, je ne vois pas pourquoi le texte se référerait uniquement aux maisons familiales rurales. §