Intervention de Joël Labbé

Réunion du 15 avril 2014 à 21h45
Agriculture alimentation et forêt — Vote sur l'ensemble

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le présent projet de loi affiche clairement l’ambition de faire évoluer notre agriculture vers une agriculture ouverte sur la société, en prise avec les demandes sociales des agriculteurs, comme des citoyens, prête à relever les défis du renouvellement des générations, de la préservation des ressources et de la valeur ajoutée. Il fait preuve de responsabilité politique et pose les bases d’une gestion collective de l’agriculture.

Pour autant, certaines des dispositions phares du texte initial ont été quelque peu affaiblies au Sénat, ce que nous regrettons.

Ainsi, on note le retour d’un certain corporatisme de la profession agricole.

De la même manière, nos discussions sur le foncier ont montré encore une fois la prépondérance d’une vision plutôt conservatrice. En effet, la libre administration des collectivités et le droit de propriété l’ont emporté clairement sur l’objectif de maintien du potentiel agricole et sur l’installation des agriculteurs.

Au contraire, au nom du groupe écologiste, j’ai voulu défendre, tout au long de nos débats, une agriculture de proximité, répondant aux besoins alimentaires des habitants, une économie territoriale à même de permettre un aménagement du territoire harmonieux, lequel doit être notre objectif commun.

En séance, beaucoup de nos amendements n’ont pas connu un sort heureux. En commission, en revanche, un nombre important de nos amendements ont été retenus, et nous avons pu y réaliser un travail de qualité. Je tiens, à cet égard, à saluer non seulement M. Daniel Raoul, pour l’écoute dont nous avons bénéficié et pour la manière dont il a animé les travaux, mais aussi l’ensemble des rapporteurs ainsi que M. le ministre et les membres de son cabinet.

Le travail est engagé. Pour notre part, nous le considérons comme une étape : si nous ne sommes plus au milieu du gué, nous ne sommes pas encore au bout du chemin. Nous voulons aller plus loin, mais sommes satisfaits de voir que les choses avancent, et avancent plutôt bien. Au reste, nous n’en sommes qu’à la fin de la première lecture ! Il va encore se passer des choses. Bien évidemment, nos exigences ne seront pas diminuées : nous espérons avancer encore, dans l’intérêt de tous.

Nous voterons ce texte. §

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion