Intervention de Philippe Leroy

Réunion du 15 avril 2014 à 21h45
Agriculture alimentation et forêt — Vote sur l'ensemble

Photo de Philippe LeroyPhilippe Leroy :

Parmi les avancées, je note – et cela me paraît historique – une volonté d’entente entre les forestiers et les chasseurs. Sur la base de ce que nous avons réussi à faire, nous devrions, à l’avenir, trouver des solutions de paix et d’harmonie dans les régions où se manifestaient jusqu’à présent quelques difficultés.

Monsieur le ministre, nous avons essayé de vous aider pour remettre en place l’ancien Fonds forestier national sous l’appellation de « fonds stratégique pour la forêt et le bois ». Et nous espérons vivement vous permettre, à l’occasion d’une prochaine loi de finances, d’obtenir la constitution d’un compte d’affectation spéciale. Dans tous les secteurs de la profession, les forestiers saluent unanimement cette avancée et cette espérance.

Contre les réticences d’une administration du ministère de l’agriculture que je sais trop prudente en matière de défrichement en zone de montagne, nous avons donné de l’espérance – là aussi, c’est historique, et j’espère que cet espoir ne sera pas déçu – aux villages de montagne envahis par la forêt. On le doit aux montagnards, et je me réjouis de cette avancée.

Enfin, on a beaucoup parlé du regroupement de la toute petite propriété forestière, sur laquelle nous comptons – à tort, selon moi – pour développer fortement et rapidement la production de bois. Il s'agit d'une opération de longue haleine, qui concerne des millions de parcelles et de propriétaires, et recouvre trois millions d’hectares. C'est le fruit de la déprise agricole.

Nous ne pourrons pas « réveiller » trois millions de parcelles en un instant, et il nous faut faire preuve de beaucoup de modestie. C'est à l’échelle forestière que l’on réglera progressivement ce problème, ce qui ne se fera pas dans les années qui viennent.

C'est pourquoi je souhaite que nous réfléchissions à nouveau, dans le cadre de la préparation de la deuxième lecture de ce texte, au rétablissement du code des bonnes pratiques forestières. Si cela ne correspond pas vraiment à l’esprit actuel de l'administration forestière, je me battrai cependant avec vos fonctionnaires et avec vous, monsieur le ministre, puis avec mes collègues sénateurs du groupe d'études sur la forêt et la filière bois, en vue de la remise en vigueur des codes de bonnes pratiques forestières qu’un certain nombre de professionnels de la forêt appellent de leurs vœux. Il faut respecter une certaine diversité pour s'attaquer à la diversité de la petite propriété…

Mes chers collègues, j'ai pris beaucoup de plaisir à participer, comme rapporteur, à la préparation de cette loi, et je me réjouis des avancées que permettra encore la deuxième lecture de ce texte. §

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