Pourriez-vous rappeler les étapes du processus qui a conduit à retenir votre candidature ? Quel a été le résultat de l'appel public à candidatures ? Quel a été le mode opératoire du comité chargé d'examiner les candidatures, en préfiguration de la nouvelle procédure prévue par la loi du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche, dite loi Fioraso ? Quels documents avez-vous déposés auprès de ce comité ? Les autres candidats ont-ils fait de même ?
L'INSERM est membre du groupement d'intérêt public que constitue l'Institut national du cancer (Inca), présidé par la professeure Agnès Buzyn, votre épouse à la ville. Que vous siégiez tous les deux au conseil d'administration de l'Inca ne vous expose-t-il pas au soupçon de conflit d'intérêt, notamment dans l'allocation des financements issus des investissements d'avenir entre l'INSERM et l'Inca dans leur collaboration au sein de l'Institut thématique multi-organismes (ITMO) consacré au cancer ?
Une des missions de l'INSERM est de garantir l'indépendance de ses chercheurs contre les pressions, notamment financières, des groupes pharmaceutiques et industriels. Comment comptez-vous remplir cette mission ? Avez-vous une stratégie pour faciliter la lecture des avis des experts qui interviennent dans les médias ?
Savez-vous si l'Institut tient un registre des alertes qui lui sont transmises et des suites qui y ont été données, conformément à la loi d'avril 2013 sur les lanceurs d'alerte ? Quelles relations l'INSERM entretient-il avec la Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d'environnement ?
Comment pensez-vous positionner l'INSERM en matière de recherche et de partenariat avec les entreprises ? Quel est votre projet pour la valorisation des résultats de ses recherches, et quelle articulation envisagez-vous entre la société Inserm Transfert et les sociétés d'accélération des transferts de technologie ? Pouvez-vous donner des exemples récents de réussite en matière d'application de sa recherche ? Pensez-vous que l'INSERM soit prêt à participer aux futures communautés d'universités et d'établissements (COMUE) ? Le rattachement des écoles doctorales au sein de la COMUE favorisera-t-il une meilleure coordination, en particulier pour les unités mixtes de recherche (UMR) ? L'INSERM peut-il faciliter l'insertion professionnelle et la progression de carrière de ses contractuels ?
Quelles approches communes est-il possible de définir, au niveau international, entre les membres de l'alliance Aviesan ? Enfin, peut-on espérer que dans l'intérêt des malades soient surmontées les frontières entre les disciplines ? Le partage des données génomiques et cliniques au niveau européen soulève des questions éthiques, juridiques et économiques.