L'intitulé de notre mission est vite devenu obsolète : le 11 novembre 2013, un protocole d'accord conclu entre la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'intersyndicale et le collectif étudiant, en présence des élus nationaux et locaux de la Guyane, a consacré l'engagement du Gouvernement à créer une université de plein exercice en Guyane, ce qui dressait l'acte de décès de l'UAG, les pôles antillais n'ayant pas été associés à cette évolution.
Notre mission a été décidée à chaud, les bouleversements résultant du départ de la Guyane impactant de plein fouet les pôles antillais. L'initiative en revient à M. Jean-Étienne Antoinette. Serge Larcher, président de notre délégation à l'outre-mer, l'a relayée en sollicitant la collaboration éclairée de la commission de la culture où il a rencontré l'accueil favorable de sa présidente, Mme Marie-Christine Blandin, et de sa rapporteure pour les questions relatives à l'enseignement supérieur, Mme Dominique Gillot.
Institué le 11 décembre 2013, notre groupe de travail a progressé à marche forcée pour tenir compte de l'urgence. Il s'agissait de tracer des perspectives d'avenir pour sortir le plus vite possible de la confusion, pour ne pas dire du chaos. La situation est en effet préoccupante. En deux mois et demi, nous avons tenu une quarantaine de réunions, soit 50 heures d'échange, avec près de 120 interlocuteurs, y compris une visioconférence la semaine dernière pour un dernier tour de table avec le pôle guyanais. Le déplacement effectué fin janvier dans les trois départements concernés, concentré sur 4 jours, n'a pas été une promenade de santé : nous y avons tenu les trois quarts de ces auditions. Je remercie nos collègues sénateurs de ces départements de l'accueil qu'ils nous y ont réservé et de leur aide précieuse dans l'organisation de plusieurs rendez-vous passionnants.
Je remercie nos deux rapporteurs pour l'excellent état d'esprit qui a présidé au déroulement de notre mission, pour leur qualité d'écoute et pour l'intensité de leur investissement dans ce dossier à la fois complexe et sensible. Je crois que la mission sénatoriale a été bien perçue localement et que nos conclusions sont attendues avec intérêt.