Monsieur le ministre, je souhaite appeler votre attention sur un problème connu de vos services mais qui, à ma connaissance, tarde à recevoir une réponse. Je veux parler des effets collatéraux sur les assujettis au régime forfaitaire d’imposition des bénéfices agricoles de la hausse de la TVA de 7 % à 10 % pour les produits agricoles.
Les petites exploitations réalisant jusqu’à 76 300 euros de recettes, toutes taxes comprises, au cours de deux années successives, sont assujetties à ce régime, qui présente notamment l’avantage de la simplicité. Au-delà de ce plafond, le régime réel simplifié s’applique. Or l’augmentation de la TVA va entraîner un dépassement automatique de ce plafond pour certaines exploitations, les faisant passer, non moins automatiquement, au régime réel simplifié, avec les conséquences financières que l’on imagine pour elles.
Le bon sens voudrait, sauf à se désintéresser de cette catégorie d’agriculteurs, que le Gouvernement relève le plafond du régime forfaitaire d’imposition de manière à compenser les effets, pas forcément anticipés et encore moins voulus, de cette hausse de la TVA. Je me permets de faire observer que cette augmentation du plafond ne coûterait rien à l’État et permettrait de rendre la hausse de la TVA indolore pour ces exploitants.
Ma question est donc d’une simplicité évangélique : avez-vous l’intention de répondre à l’attente des agriculteurs qui, sans que leur revenu ait augmenté, vont se voir appliquer un régime fiscal plus défavorable si rien n’est fait ?