Madame la garde des sceaux, je vous remercie des mots de compassion que vous avez prononcés à l’égard des familles et de reconnaître les combats menés par ces femmes lâchement assassinées.
Je comprends bien les raisons – vous les avez explicitées – pour lesquelles vous ne pouvez pas recevoir les familles. Reste qu’il y a malheureusement des faits douloureux qui se passent dans notre pays et les familles des personnes concernées sont reçues et entendues par le Gouvernement.
En l’occurrence, bien que vos motifs puissent, je le répète, être entendus, il me semble que les familles pourraient être reçues, par exemple par M. le ministre de l’intérieur, même si les procédures sont en cours. Ces familles ont certes besoin de compassion, mais également d’encouragements pour les combats, malheureusement toujours d’actualité, de ces militantes. Il s’agit de reconnaître des batailles qui sont menées, sans d’ailleurs forcément être reprises dans les médias. Ce serait donc, me semble-t-il, un acte de la plus haute importance que M. le ministre de l’intérieur reçoive ces familles.