Pourtant, l’effort que nous avons accompli n’est pas moindre que celui qui a été réalisé par les principaux pays de la zone euro, hormis l’Allemagne. Notre positionnement en termes de déficit public et de dette publique est donc largement imputable à une situation particulièrement dégradée à l’issue de la crise. En 2010 et en 2011, les déficits effectif et structurel de la France étaient, j’y insiste, les plus élevés parmi les principaux États de la zone euro, après ceux de l’Espagne.
Que dire des taux d’intérêt appliqués à la dette française ? Nos taux d’intérêt restent heureusement très faibles, et l’écart avec l’Allemagne ne se creuse pas. C’est certainement parce que les marchés ne doutent pas de notre détermination à prendre les mesures nécessaires pour redresser notre compétitivité et nos finances publiques. Mais si les investisseurs devaient constater un affaiblissement de notre volonté de réduire la dépense publique, nous pourrions voir le coût de notre dette augmenter très sensiblement.
La mise en œuvre du programme de stabilité exigera, on l’a bien compris, des efforts importants de la part de tous.