Intervention de Marie-Hélène Des Esgaulx

Réunion du 29 avril 2014 à 21h45
Projet de programme de stabilité pour 2014-2017 — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Marie-Hélène Des EsgaulxMarie-Hélène Des Esgaulx :

L’impact fut d’autant plus violent qu’il a aussi eu une dimension psychologique, certes moins quantifiable, mais sans doute encore plus dévastatrice.

La perte de confiance a touché l’essentiel des acteurs économiques, des investisseurs, des créateurs d’emplois et de richesses, et tous ces jeunes Français dont le dynamisme et la créativité se sont exportés au-delà des frontières de l’Hexagone.

Le plus dur à reconquérir sera donc la confiance.

L’inquiétude s’est aussi emparée de nos compatriotes, sur lesquels la pression fiscale n’a jamais été aussi élevée, et qui ont perdu une partie de leur pouvoir d’achat pour la première fois depuis les années quatre-vingt, ce qui a modéré leur appétit de consommation.

Votre rétropédalage, sur ce point également, signe encore une fois l’aveu de votre échec. Vous souhaitez désormais redonner du pouvoir d’achat à nos compatriotes les plus modestes.

Toutes ces mesures ont eu pour conséquence un affaiblissement de la croissance et une perte de rentrées fiscales, de TVA et d’impôt sur les sociétés notamment.

Cette perte de recettes fiscales est chiffrée à plus de 14 milliards d’euros pour la seule année 2013. Corrélée à une faible croissance, due en grande partie à l’impact récessif du matraquage fiscal, elle entraîne le non-respect des engagements du Gouvernement en matière de réduction du déficit public.

Alors que la loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017, que le gouvernement Ayrault a fait adopter en décembre 2012, prévoyait de réduire le déficit à 4, 6 % du PIB en 2012 et à 3 % en 2013, ce dernier a atteint en réalité 4, 9 % en 2012 et 4, 3 % en 2013.

Ce dérapage est catastrophique

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