Intervention de Marie-Hélène Des Esgaulx

Réunion du 29 avril 2014 à 21h45
Projet de programme de stabilité pour 2014-2017 — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Marie-Hélène Des EsgaulxMarie-Hélène Des Esgaulx :

… ce qui prouve que le Gouvernement lui-même n’y croit guère !

Vous avez renoncé à cette renégociation, car les clignotants européens étaient au rouge ! La réponse de Bruxelles, qui a déjà placé la France sous surveillance depuis le mois de mars, avec un avertissement, eût été non seulement négative, mais cinglante.

Un diplomate européen, cité par le journal Libération du 15 avril, l’a dit très clairement : « Si Paris avait voulu demander un délai, il se serait heurté à un mur ». Il ajoutait : « Il n’y a vraiment aucune raison que la France, seul pays de la zone euro à ne pas être sous les 3 %, ne fasse pas les efforts promis. » Rappelons, en effet, que, selon les données d’Eurostat parues la semaine dernière, la zone euro, a contrario de la France, a réduit son déficit à 3 % du PIB en 2013, alors qu’il s’établissait à 3, 7 % en 2012, à 4, 1 % en 2011 et à 6, 2 % en 2010. Notre pays est donc aujourd’hui au pied du mur, avec des records d’endettement, de niveau des prélèvements obligatoires et de chômage.

Face à cette situation alarmante, le présent projet de programme de stabilité fait indéniablement penser au tournant de 1983. Avec les socialistes, c’est chaque fois la même chose : quand un nouveau Président de la République socialiste est élu, au bout de deux ans, les promesses démagogiques qui lui ont permis d’être élu font « pschitt », …

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion