Intervention de Marie-Hélène Des Esgaulx

Réunion du 29 avril 2014 à 21h45
Projet de programme de stabilité pour 2014-2017 — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Marie-Hélène Des EsgaulxMarie-Hélène Des Esgaulx :

Le coût de financement à moyen et long termes a atteint un plancher de 1, 54 %, contre 1, 86 % en 2012 et une moyenne de 4, 15 % sur la période 1998-2007.

Toutefois, une remontée est possible, ce qui pourrait anéantir tous les efforts. Un point de taux d’intérêt en plus, c’est en effet 3 milliards d’euros de plus en termes de charge de la dette la première année et 6 milliards l’année suivante. Certes, vous envisagez cette hypothèse dans le programme de stabilité et nous vous savons gré de cette prudence affichée.

Rappelons enfin que la France emprunte, chaque année, plus ou moins de 200 milliards d’euros. En 2014, le budget prévoit l’émission de 173 milliards d’euros de dette à moyen et à long terme. Ce chiffre fait de notre pays le second plus gros emprunteur de la zone euro, derrière l’Italie, dont le programme s’élève à 235 milliards d’euros. Selon les économistes de Natixis, la France prévoit même d’émettre davantage ; ils chiffrent nos probables émissions en 2014 à 198 milliards d’euros de dette à moyen et à long terme, soit un peu plus que le montant émis en 2013, qui s’élevait à 192 milliards d’euros. La France ne réduirait donc pas son programme d’emprunts, contrairement à l’Italie.

Nous le voyons, nous sommes dans une situation critique. Nous pouvons basculer dans le gouffre, comme remonter la pente.

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