Mon collègue Leleux pourrait s’étonner que je ne soutienne pas ses amendements, mais M. le secrétaire d’État a soulevé un argument extrêmement important : la médecine d’urgence a beaucoup évolué. Il faut bien reconnaître que, par le passé, l’intervention de personnes disposant d’une formation réduite en matière de secourisme a été à l’origine d’un certain nombre de tétraplégies, résultant de manipulations intempestives pour sortir les blessés des véhicules.
Quant à la ventilation d’un blessé, encore faut-il la réaliser correctement. On sait très bien qu’une hyperventilation, en cas de fracture du thorax, peut provoquer un pneumothorax conduisant au décès du patient.
Par conséquent, en tant que médecin, j’estime que les blessés ont de meilleures chances de s’en sortir si les non-spécialistes ne les touchent pas !