Intervention de François Patriat

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 29 avril 2014 : 1ère réunion
Programme de stabilité — Communication

Photo de François PatriatFrançois Patriat :

Je salue la voie vertueuse qu'emprunte la politique gouvernementale. Vous citez le sud de l'Europe ; parlons du nord : nos voisins rhénans ont une croissance positive et un chômage en baisse parce qu'ils ont pris ces mesures il y a cinq ans. La Grèce elle-même, après avoir été mise à la torture, retrouve la grâce des marchés et la croissance revient.

L'opposition, qui vilipendait hier des collectivités dépensières et mal gérées, pleure aujourd'hui sur leur sort. Elles vont augmenter leurs impôts, M. Dallier ? La région Bourgogne n'en perçoit plus depuis trois ans, grâce à vos amis, sinon pour les cartes grises que personne ne touchera ! Sur un budget de 880 millions d'euros, l'État demandera à la collectivité que je préside momentanément un effort de 34 millions d'euros sur trois ans. Nous ferons des économies sur les transports, c'est certain, mais aussi par le rapprochement que j'engage avec une région voisine, qui peut rapporter six millions d'euros par an. La suppression d'un aéroport sur les deux petits que comptent nos deux régions représente une économie de quatre millions d'euros pour ma collectivité. Même chose sur les agences de développement, les incubateurs ou l'agence touristique. J'accepte bien volontiers les efforts dont le Gouvernement a le courage de montrer la nécessité, car ils seront payants demain. Certaines communes souffriront, certes. Mais n'en avez-vous pas vu, comme moi, vous présenter des projets autofinancés à 15 % et attendant 85 % de subventions ? N'avons-nous jamais eu la faiblesse de céder à une demande de terrain de sport, de salle à usage multiple, d'équipements manifestement redondants ? Nous ne pourrons plus le faire demain. Je préfère avoir de l'investissement productif dans l'économie que des subventions coûteuses pour la collectivité.

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