Intervention de Philippe Marini

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 30 avril 2014 : 1ère réunion
Suite à donner au référé de la cour des comptes concernant le contrôle des comptes et la gestion de l'école nationale supérieure des beaux-arts ensba portant sur les exercices 2001 à 2011 — Audition de Mm. Nicolas Bourriaud directeur de l'ensba patrick lefas président de la troisième chambre de la cour des comptes et michel orier directeur général de la création artistique

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, président :

Ceux qui se disent ignorants sont en général les plus savants et ceux qui se prétendent savants sont en général ceux qui ne savent rien.

Je souhaitais à mon tour vous interroger sur deux points.

Premièrement, compte tenu de la contrainte budgétaire qui ne peut qu'inévitablement s'accroître, vos ressources propres doivent se développer, notamment par le biais du mécénat, de ressources issues de la taxe d'apprentissage ou encore de recettes issues de l'organisation d'expositions. Il m'a été dit que le taux de ressources propres de l'école avait plutôt eu tendance à baisser ces dernières années. Pouvez-vous nous indiquer ce qu'il en est car, si tel était le cas, ce serait un indicateur négatif pour l'avenir de l'école.

Sans « vendre son âme », une institution culturelle doit aujourd'hui renforcer son indépendance et se libérer un peu de la contrainte budgétaire imposée par la tutelle, en recourant davantage aux ressources propres. Quelles sont les relations de l'école avec les entreprises et les potentiels mécènes, et donc aussi avec son conseil d'administration ?

Mon deuxième point portera justement sur le conseil d'administration qui, ce qui est étonnant, n'a pas été mentionné jusqu'à présent dans les différentes interventions. Son président a d'ailleurs décliné mon invitation à participer à la présente audition, en me faisant toutefois parvenir des remarques.

Le conseil d'administration d'une telle école doit, en étant notamment composé de personnalités extérieures, se prononcer sur ses orientations stratégiques, intervenir dans le cadre de l'élaboration et la mise en oeuvre du projet d'établissement et assurer le contrôle de sa gestion. Il doit pour cela compter des « Persans de Paris » comme notre collègue Yann Gaillard, qui disposent à la fois de la distance et de la connaissance nécessaire du fonctionnement de l'établissement pour poser les questions pertinentes. Qu'en est-il du conseil d'administration de l'ENSBA ? Son action est-elle insuffisante ? Ne faudrait-il pas le renforcer si l'école devait garder son statut actuel ?

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