Intervention de Éric Bocquet

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 30 avril 2014 : 1ère réunion
Suite à donner au référé de la cour des comptes concernant le contrôle des comptes et la gestion de l'école nationale supérieure des beaux-arts ensba portant sur les exercices 2001 à 2011 — Audition de Mm. Nicolas Bourriaud directeur de l'ensba patrick lefas président de la troisième chambre de la cour des comptes et michel orier directeur général de la création artistique

Photo de Éric BocquetÉric Bocquet :

Je ne vais pas m'acharner sur le passé, mais s'agissant de la gouvernance, la Cour des comptes dresse un constat sévère et inquiétant pour les années 2001 à 2011. Je suis un peu rassuré par les propos de nos interlocuteurs, qui montrent que ces points ont été pris en compte et qu'un processus de rétablissement est engagé ; cependant, je m'interroge : les conditions d'une meilleure gouvernance sont-elles créées ? Le conseil d'administration a la charge de voter le budget et de vérifier l'exécution des comptes. Je suis étonné que personne, ni du côté du conseil d'administration, ni de celui de la tutelle, n'ait tiré le signal d'alarme sur la décennie passée.

Ensuite, on ne cesse de nous répéter qu'il va falloir vivre avec les moyens que l'on a. Mais je lis dans le référé de la Cour des comptes, que l'on ne peut suspecter d'être un apôtre de la dépense publique débridée, « qu'avec des moyens humains et budgétaires limités, le département du développement scientifique et culturel de l'école est confronté à une tâche considérable ». La Cour des comptes estime par ailleurs, je cite, que « l'école n'a pas les moyens d'exercer sa mission patrimoniale ». Donc la question des moyens, qu'on le veuille ou non, se pose aussi en matière de culture, et il ne faut pas l'oublier.

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