La loi de programmation des finances publiques s'inscrit dans une logique pluriannuelle ; le contrat de performances permet de donner des objectifs et de fixer des indicateurs pour les atteindre. La lettre de mission du directeur est également un outil pour améliorer la gestion. Dès lors que l'on raisonne dans un cadre pluriannuel, on peut entrer dans une logique qui permet de mesurer les progrès réalisés.
Sur les ressources extérieures, vous avez cité le cas du théâtre du château de Fontainebleau. Nous sommes en train de travailler sur France-Museums, qui est un sujet très sensible, et nous pourrons, si vous le souhaitez, vous livrer les principaux enseignements de ce travail lorsqu'il sera terminé. Nous touchons là à un univers extra-budgétaire...
Différentes options sont possibles, et certains font mieux que d'autres. Le Louvre s'est, à cet égard, sans doute mieux débrouillé que le centre Pompidou.
Plus généralement, il me semble que la question des moyens passe par un adossement rapide à d'autres institutions pour la partie patrimoniale. Il s'agira ensuite de bâtir un cadre pour réaliser des économies d'échelle. Ces recommandations ne s'adressent pas seulement à l'école des beaux-arts : ainsi, les référés de la Cour des comptes relatifs aux trois conservatoires nationaux supérieurs d'art dramatique, de musique et de danse, et aux écoles françaises à l'étranger émettent le même type de remarques. Nous travaillons, parallèlement, sur les problématiques muséales : nous terminons deux contrôles sur le centre Pompidou et sur la Cité de l'architecture et du patrimoine (CAPA). Le résultat de ces travaux démontre à la fois les inquiétudes liées aux menaces financières qui pèsent sur ces établissements, notamment le centre Pompidou : comment préserver son intégrité et sa sécurité, comment assurer le renouvellement de ce grand projet culturel ? Il y a là un problème de ressources, ce qui implique nécessairement de se poser des questions d'arbitrage.