Monsieur le sénateur, vous avez bien voulu interroger M. Benoit Hamon, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui vous en remercie et qui m’a demandé de vous transmettre ses excuses, puisqu’il ne peut être présent parmi nous ce matin.
Vous le savez, monsieur le sénateur, en supprimant 80 000 postes entre 2007 et 2012, l’ancienne majorité a affaibli notre école.
Pour rompre avec cette approche comptable et négative, nous avons engagé un vaste et ambitieux chantier, celui de la refondation de l’école de la République, lequel s’attache à promouvoir l’égalité des chances de tous les élèves sur l’ensemble du territoire.
Afin de mettre en œuvre cette politique, des moyens considérables seront mobilisés sur cinq ans, avec la création de 60 000 postes d’enseignants et de personnels éducatifs, médico-sociaux, administratifs et techniques, indispensables à la bonne marche de nos établissements. Après la création de 1 000 postes d’enseignants dans le cadre du plan d’urgence dès 2012 et de 6 770 emplois en 2013, cet effort va se poursuivre sur le reste du quinquennat.
S’agissant de l’académie de Montpellier, monsieur le sénateur, je souhaite vous apporter des éléments plus précis.
Pour la rentrée de 2014, dans le second degré, cette académie bénéficie de la création de 110 équivalents temps plein d’enseignants, afin de prendre en compte l’évolution des effectifs dans les collèges et lycées et d’accompagner les établissements qui cumulent le plus de difficultés sociales et scolaires.
Concernant le département de l’Hérault, 161 élèves supplémentaires sont attendus pour la rentrée prochaine, et le ministre de l’éducation nationale a souhaité que dix-huit emplois y soient attribués, afin d’améliorer le taux d’encadrement dans les classes. Je puis vous assurer que la méthode de répartition des postes nouveaux s’appuie sur une démarche transparente et juste, reposant sur des critères objectifs.
S’agissant plus particulièrement du collège de Bessan, dont vous vous préoccupez de manière légitime, les effectifs des classes de CM2 étant moindres cette année, ce collège devrait en conséquence perdre une classe de sixième à la prochaine rentrée, le nombre d’enfants inscrits étant en diminution.
Malgré cette suppression, le collège de Bessan devrait compter, l’année prochaine, une moyenne de vingt-cinq à vingt-six élèves par classe, ce qui permettra de préserver la qualité de l’enseignement. De plus, la proportion des élèves entrant en sixième issus de PCS défavorisées sera de 33, 7 % à la prochaine rentrée.
Naturellement, ces éléments ont été expliqués aux membres de la délégation du collège Victor Hugo reçue le 25 février dernier à la direction académique des services de l’éducation nationale de l’Hérault.
Au-delà, sachez que les services académiques de Montpellier restent très attentifs à l’évolution des effectifs du collège Victor Hugo, comme de tous les collèges. En ce sens, en juin prochain, une analyse des affectations et des inscriptions dans les différents établissements du département sera effectuée pour apporter les ajustements qui seraient nécessaires.
Vous le voyez, monsieur le sénateur, un effort particulier est fait pour votre département, dont le maillage scolaire reste important. Cet effort sera renforcé par la création d’un nouveau collège à Roujan, ce qui portera le nombre total de ces établissements à soixante-dix-sept.
La politique entreprise par le Gouvernement est de donner à la communauté éducative les justes moyens dont elle a besoin pour rétablir la promesse du pacte républicain : l’égalité des chances pour tous les élèves de France.