Madame la secrétaire d'État, j’ai la preuve formelle que des ventes d’or s’effectuent dans notre pays sans contrôle de l’identité des vendeurs ou de la provenance du métal. Récemment, une amie qui s’était rendue dans une boutique des Yvelines pour faire réparer sa montre a vu des jeunes âgés de dix-neuf ans ou vingt ans arriver avec des chaînes en or manifestement arrachées – elles étaient cassées – et les faire peser dans la balance. Sur la devanture de la boutique, il était écrit « Achat d’or à très bon prix »…
J’en viens à ma question, qui concerne la vente d’or en ligne. Quand un particulier indique vouloir vendre, on lui adresse une enveloppe dans laquelle il met l’or. Puis il la renvoie, frais de poste payés, et le métal est pesé et vendu sur place. Où est le contrôle ? Comment savoir si la vente concerne les « bijoux de famille », ce qui est légal, ou des biens acquis de manière répréhensible ?
J’aimerais donc connaître le nombre de contrôles qui ont été effectués sur les ventes en ligne dans de telles échoppes – je n’appelle pas ça des « boutiques » –, le nombre d’acheteurs ayant subi un contrôle et le nombre d’infractions relevées dans ce cadre. Je voudrais aussi savoir si l’on a pu empêcher des réseaux de se mettre en place à la suite de ces contrôles. La vigilance est, me semble-t-il, de mise.
Aujourd'hui, il n’est plus possible de se promener dans la rue sans voir un panneau « Achat d’or » ! C’est un appel aux pratiques douteuses. Ainsi, une femme bien connue au Sénat a récemment été bousculée à la station Saint-Michel, près d’ici ; elle est tombée, et on lui a arraché son collier et son bracelet.
À mon sens, il faut prendre le sujet très au sérieux. J’écouterai donc la réponse du Gouvernement avec intérêt.