La prévention des attaques informatiques est une préoccupation constante de chaque opérateur : nous travaillons à la sécurisation des réseaux, car c'est une nécessité pour les données de nos 20 millions de clients. On peut certes toujours faire davantage, mais en la matière, un cadre doit être fixé par l'État, dans l'intérêt de tous.
Le cas de cette dame qui a vu sa ligne suspendue pendant trop longtemps tient, me semble-t-il, au monopole historique d'Orange sur le réseau de cuivre. Effectivement, nous n'intervenons pas directement sur ce réseau, mais nous demandons à Orange de le faire pour nos clients. Ce faisant, l'intervention est moins directe que si nous la faisions nous-mêmes.
Cela pose, en fait, la question de l'extinction des anciennes infrastructures : pourquoi maintenir le réseau cuivre alors qu'on a installé la fibre ? Même chose pour la technologie VDSL : à quoi sert d'investir dans cette technologie appelée à disparaître rapidement, alors que nous disposons déjà de la fibre ? Quelle est la stratégie d'ensemble ? Des choix sont nécessaires, il faut les faire et gérer la transition.
Nous sommes très favorables à l'aménagement numérique du territoire, nous y participons activement : SFR, avec une trentaine de délégations de service public, est le premier partenaire des collectivités locales. Reste, cependant, la question de la stratégie nationale des infrastructures. Elle est nécessaire parce que le marché est d'abord national ; nous parlons des infrastructures et non des services, dont l'échelle est plus large.
L'idée d'un supplément de taxe, même minime, doit être considérée avec la plus grande modération : nous sommes déjà l'industrie la plus taxée en France ! Nous préfèrerions des partenariats stratégiques forts ; soyez assurés que SFR sera au rendez-vous.