Intervention de Stéphane Richard

Commission des affaires économiques — Réunion du 20 mai 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Stéphane Richard président-directeur général d'orange

Stéphane Richard :

Le très haut débit via la 4G dans les zones rurales ? Nous avons lancé l'an dernier une expérimentation dans des cantons ruraux du Gers, des Ardennes et des Pyrénées-Orientales, en plaçant des antennes 4G autorisant, via des boitiers à domicile, des débits supérieurs à 20 Mbit/s. Le taux de réponse à cette expérimentation gratuite a été massif. Techniquement donc, la chose est parfaitement possible. Elle permet une connexion à la fois pour les mobiles et pour le fixe. Reste à vérifier si elle peut répondre aux usages constatés à des conditions économiques normales.

Notre stratégie en matière de recherche et innovation ? J'ai engagé une réforme en profondeur de la chaine d'innovation du groupe. Avec un budget de 800 millions d'euros par an, et plus de trois mille personnes qui y travaillent, directement ou indirectement, nous voulons parvenir à plus d'innovation en matière de réseau - nous détenons, grâce à l'équipe de recherche de Blagnac, le record de vitesse de débit sur la fibre optique - mais également en matière de services et d'usages - je pense aux contenus multimédia, à la continuité des usages sur différents appareils mais aussi au mobile banking, le paiement à partir d'un smartphone. J'ai mis en place un rendez-vous annuel et j'espère que le prochain sera assez riche. Cette relance était nécessaire. Elle est pour moi une priorité, et j'entends la conforter.

S'agissant de la couverture, il est vrai que les chiffres officiels de l'ARCEP reflètent parfois mal la réalité vécue localement. Pour Orange, la couverture de la population en 3G est de 98,7 %, en 2G de 99,9 %, ce qui signifie qu'il n'y a quasiment plus de zones purement blanches. Cela dit, j'ai bien conscience que si mon village natal de Lozère bénéficie d'un signal correct, il n'en va pas de même dans le village voisin, qui n'a aucune couverture.

Se pose aussi la question de nos ambitions en termes de qualité de service. Dans le prochain plan stratégique d'Orange, nous mettrons le paquet sur la performance du réseau. Nous mesurons, par exemple, le ratio de dropped call - les coupures d'appels - pour parvenir à une meilleure qualité de service. C'est d'ailleurs l'un des intérêts potentiel d'un rapprochement avec Bouygues Telecom, qui pourrait contribuer à considérablement améliorer la qualité de service. En Angleterre, depuis que nous avons fusionné notre réseau avec celui de Deutsche Telecom, nous offrons le réseau britannique de meilleure qualité.

Sans chercher à barguigner, j'indique tout net que nous ne rachetons ni les châteaux d'eau, ni les églises.

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