Intervention de Gilbert Roger

Réunion du 26 mai 2014 à 14h30
Politique de développement et de solidarité internationale — Article 8 bis nouveau

Photo de Gilbert RogerGilbert Roger :

Le regroupement de six opérateurs dans une nouvelle Agence française d’expertise technique internationale, qui fait l’objet de cet article 8 bis, découle directement des préconisations énoncées par la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées lors de l’adoption, en novembre 2012, du rapport de Jacques Berthou. Nous nous en félicitons !

Cette réforme du dispositif français d’expertise internationale est nécessaire, car nos opérateurs souffrent d’un éparpillement remarquable. Par exemple, l’opérateur unique de l’Allemagne pèse 1, 4 milliard d’euros, quand certains des opérateurs français ont un chiffre d’affaires limité à quelques millions d’euros. La multiplicité de nos expertises est donc un handicap pour répondre aux appels d’offres internationaux, qui favorisent les structures importantes et pluridisciplinaires.

Notre pays n’est pas assez compétitif, alors que les enjeux de l’expertise sont essentiels en termes d’influence.

C’est pourquoi la France a besoin de se doter d’un opérateur public dominant, susceptible de fédérer ses offres afin de les rendre plus visibles et lisibles sur la scène internationale. Le regroupement des opérateurs permettrait également de limiter les situations de concurrence ou de mauvaise coopération entre les opérateurs français.

Bien sûr, je suis conscient de l’impact sur les personnels d’une telle réforme, et de l’inquiétude que génère la perspective de fusion au sein des structures concernées. Aussi, madame la secrétaire d’État, est-il nécessaire de ne pas laisser planer l’incertitude plus longtemps et de préciser les modalités de transfert des personnels dans cette nouvelle structure.

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