Ces dispositions visent à instaurer des actions de prévention des conflits et de maintien de la paix à l’échelon européen.
La politique de prévention et de résolution des crises, composante de la politique étrangère et de sécurité commune, a déjà été mise en place à plusieurs reprises : en Indonésie, au Kenya, aux Philippines, en Birmanie, ou pour normaliser les relations entre la Serbie et le Kossovo.
Ces démarches, dans des crises ou des conflits de nature extrêmement différente, ont eu des issues diverses. Toutefois, elles ont parfois contribué à établir un climat de confiance entre les antagonistes et favorisé les négociations débouchant sur des solutions politiques. Elles se sont souvent accompagnées de mesures tendant à rétablir un État de droit : formation d’une police et d’une justice parallèlement à l’existence d’une administration.
La mise en avant de l’échelon européen, notamment à travers les articles 42 et 43 du traité sur l’Union européenne – ceux-ci définissent les actions conjointes, telles que les missions de prévention des conflits, de maintien et de rétablissement de la paix, ainsi que de stabilisation –, répond au principe d’aide différenciée en direction des pays en crise et en sortie de crise ou en situation de fragilité visé aux alinéas 124 et 125 du rapport annexé.