Je voudrais tout d'abord, au nom de Jean-Claude Peyronnet et en mon nom propre, remercier nos collègues de la commission des affaires étrangères qui nous ont accompagnés tout au long de la préparation du texte, singulièrement ceux d’entre eux qui, par leurs interventions ou leurs amendements, nous ont permis de réaliser des avancées. Même si nous n’avons pas pu donner satisfaction à tout le monde, nous avons eu la volonté de clarifier un texte qui, à certains égards, pouvait paraître un peu confus.
À titre personnel, je voterai en faveur de ce projet de loi, même si je comprends les arguments développés par Joëlle Garriaud-Maylam au nom de mon groupe. J’estime que nous avons pu, Jean-Claude Peyronnet et moi-même, en tant que corapporteurs, avec le soutien unanime de la commission, apporter des éléments positifs.
Je pense notamment aux fonds multibailleurs, qui constituent une véritable solution pour mieux aider les pays en grande difficulté ; notre récent déplacement en Centrafrique nous a montré qu’il y avait là un terrain d’expérimentation.
Je pense aussi à la possibilité de collecter de l’argent auprès de banques étrangères implantées en France pour faciliter les flux privés, dont nous connaissons l’importance, puisqu’ils dépassent de loin l’aide publique au développement.
Je pense également à l’initiative de Jean-Claude Peyronnet visant à permettre aux collectivités territoriales d’étendre le dispositif Oudin-Santini aux déchets ; c’était une très grande attente de toutes celles et tous ceux qui travaillent dans ce secteur.
Je veux enfin souligner l’avancée réalisée en matière d’expertise. Je salue notre collègue Jacques Berthou, qui accomplit depuis des années un travail éminent dans ce domaine. Il s'agit presque d’un produit d’exportation que nous essayons de développer. On sait ce qui se passe en Allemagne ou en Grande-Bretagne. Le choix de la forme du holding n’obérera pas la véritable action des métiers de l’expertise et permettra une meilleure organisation de nos services et donc une meilleure valorisation de notre savoir-faire. Je pense que c’est un élément très important.
Les quatre avancées que je viens d’énumérer sont de nature normative. Elles ne s’ajoutent pas à la longue liste des bonnes intentions. Madame la secrétaire d'État, il est vrai que nous étions un certain nombre – je rejoins Joëlle Garriaud-Maylam sur ce point – à attendre davantage de ce projet de loi, notamment pour ce qui concerne la répartition entre l’aide bilatérale et l’aide multilatérale. Nous continuerons à travailler sur ces sujets. Pour ma part, je préfère voir le verre à moitié plein : ce premier texte est l’occasion de réaliser quelques avancées.
Je remercie le président de la commission, qui a permis notre travail commun. Je remercie également le chef du service de la commission des affaires étrangères et surtout un administrateur qui a accompli un travail extraordinaire alors même qu’il a pris le train en marche, si je puis dire, puisqu’il nous a rejoints après le début des auditions.
Je pense que nous avons amélioré le projet de loi, et je remercie toutes celles et tous ceux qui nous ont permis de le faire. §