Intervention de Jean-Louis Carrère

Réunion du 26 mai 2014 à 14h30
Politique de développement et de solidarité internationale — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, par la voix de ses deux rapporteurs, demandait depuis un certain temps que le Gouvernement présente un projet de loi sur l’aide au développement. C’est chose faite ! Je me réjouis donc de ce point positif au nom de l’ensemble de ses membres.

Permettez-moi, mes chers collègues, de remonter dans le temps, car j’aime bien que l’histoire soit complète, mais sans aller trop loin. Vous vous souvenez sans doute que, lors de la dernière présentation de son budget par Henri de Raincourt, alors ministre chargé du développement, le groupe socialiste, sur l’initiative de Jean-Claude Peyronnet, avait voté en faveur des crédits de l’aide au développement, en ne posant qu’une seule question : dans un contexte économique complexe et difficile, serions-nous capables de faire mieux ? Nous avions alors répondu négativement à cette interrogation.

Certes, nous n’avions pas changé d’avis en rejoignant complètement la philosophie du gouvernement de l’époque, mais je crois que, ce faisant, nous avions alors amorcé ce tournant vers cette attitude responsable qui devrait nous guider en période de crise.

À l’issue du présent débat, je voudrais remercier en premier lieu le Gouvernement, mais aussi très sincèrement nos collaborateurs, les rapporteurs, qu’ils soient au fond ou pour avis, ainsi que vous-mêmes, mes chers collègues, qui avez fait l’effort de venir participer à l’examen de ce projet de loi pourtant programmé un lundi, ce qui est un peu compliqué pour nombre d’entre nous.

Bien évidemment, nous en convenons tous, ce texte n’est pas achevé. Sachez que chaque fois que vous viendrez défendre des amendements devant la commission des affaires étrangères, vous serez écoutés, respectés, et nous ferons le maximum pour les prendre en considération, fût-ce au prix de sous-amendements. Nous ne procéderons pas à un rejet systématique, bien au contraire : nous croyons trop à l’efficience du travail parlementaire.

Cela étant, mes chers collègues, permettez-moi de saluer le travail extraordinaire qu’ont fait les deux rapporteurs de la commission, sans ignorer le travail de M. le rapporteur pour avis de la commission du développement durable. De nombreuses auditions ont été menées.

À ce sujet, madame Garriaud-Maylam, je vous le dis avec beaucoup de gentillesse – cette remarque vaut pour tout le monde, y compris pour moi –, il me semble que c’est à ce stade que l’intervention du parlementaire est la plus utile pour essayer d’influencer le travail des rapporteurs et d’améliorer le texte. À mon sens, c’est à cela que l’on peut mesurer la qualité du travail d’un groupe politique et des parlementaires qui le représentent.

Pour conclure, madame la secrétaire d’État, soyez sûre que nous vous soutiendrons. J’espère seulement que vous reviendrez fréquemment devant la commission des affaires étrangères et le Sénat pour rendre compte de votre action et que nous pourrons faire vivre la future loi.

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