Je remercie Mme la secrétaire d’État pour sa réponse qui contient un certain nombre de points positifs. Elle évoque ainsi un traitement a minima, pour éviter des tonnages trop importants, une prise en compte spécifique de la filière de production de viande et le fait que l’accord avec le Canada ne constitue pas un précédent.
Oui, tout cela est positif. Je souhaite toutefois que cette réponse orale puisse être déterminante dans toutes les discussions. Il n’est pas souhaitable que l’agriculture, en particulier la filière viande, serve de variable d’ajustement des services et de l’industrie, une situation que nous avons connue durant les décennies précédentes.
Ces accords prévoient une exception culturelle. Pourquoi ne pas également envisager une exception « agriculturelle » ? Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, nous craignons qu’un afflux trop important de viande sur notre marché ne détruise cette filière bovine dont j’ai évoqué l’importance dans ma question.
Des collègues du Massif central sont présents, qui connaissent très bien l’importance de la filière bovine pour le devenir de ces territoires, la lutte contre la désertification et la protection de l’environnement. Je vous rappelle que, dans ce pays, treize millions d’hectares sont entretenus par les ruminants : il serait très préjudiciable, ne serait-ce que pour l’environnement, que cette filière souffre.
Madame la secrétaire d’État, vous avez fait référence à votre profession, pour laquelle je nourris une grande estime. Dans le domaine de la santé, on demande aux éleveurs français beaucoup d’efforts et il ne serait pas compréhensible que l’on puisse importer des animaux dont la production ne répond pas aux mêmes exigences. Tel était l’objet de ma question.