Merci d'être venu présenter ce rapport devant notre commission. S'il est difficile de faire un raccourci avec le thème de la protection de l'enfance, qui ne concerne pas que les familles pauvres, des parallèles peuvent malgré tout être établis. Lors du débat qui s'est tenu en séance plénière sur votre rapport, j'ai insisté sur les familles monoparentales, sujet qui concerne plus particulièrement les femmes. Ces dernières font face à des discriminations particulières et les statistiques dont vous préconisez la publication devraient prendre en compte cet élément. Les inégalités se retrouvent dans les territoires : une femme a deux fois plus de risques d'être touchée par le chômage lorsqu'elle vit en zone urbaine sensible (ZUS) que lorsqu'elle vit dans un autre quartier.
Votre rapport tord le cou à un certain nombre d'idées reçues. On parle beaucoup des fraudes mais trop peu du non-recours aux droits. Il s'agit pourtant d'une réalité qui commence à être prise en compte par les collectivités.
S'agissant des jeunes se pose en effet la question des ruptures de prise en charge lorsque prennent fin les dispositifs d'accompagnement pour jeunes majeurs. De telles situations conduisent directement à la précarité.
Mais si certains constats sont accablants, votre rapport conserve une vision optimiste, humaine et digne de ces personnes en situation de pauvreté. Comment envisagez-vous les suites qui pourraient lui être données ?