Nous sommes très heureux de vous accueillir pour parler de la transition énergétique, Monsieur Proglio, juste après la communication en Conseil des ministres sur ce sujet important puisqu'il s'agit rien moins que de nous adapter au changement climatique, le Sommet de Paris y sera consacré l'an prochain.
En plus de nous resituer, à travers quelques chiffres clefs, le groupe EDF, je souhaite que vous répondiez à ces quelques questions : l'objectif de 40 % d'énergies renouvelables dans notre mix énergétique en 2030 vous paraît-il accessible, raisonnable, sachant que la demande d'électricité va s'accroître d'ici là ? Sur quelles énergies renouvelables doit-on compter pour y parvenir ? Quelles sont les conséquences, pour EDF, de l'objectif de réduction à 50 % de la part du nucléaire de la production électrique française en 2025 ? Comment y parviendra-t-on et quel volume cela représente-t-il : on parle de pourcentage, mais qu'est-ce que cela représente physiquement et quelles conséquences pour la consommation ? Faut-il subordonner l'ouverture de l'EPR à la fermeture de réacteurs en service ? À ce titre, je crois que la fermeture de Superphénix a été une erreur, qui nous a fait prendre du retard !