Quel est, ensuite, le coût de notre énergie électrique ? Pour mémoire, 75 % de notre production électrique provient du nucléaire, 12 % de l'hydraulique et le reste vient des énergies fossiles et des énergies renouvelables. On sait que l'hydraulique produit de l'électricité à faible coût parce que les installations sont depuis longtemps amorties, mais aussi que son intérêt le plus grand est certainement dans sa capacité à stocker de l'énergie, donc dans notre faculté à la mobiliser lorsque les autres moyens font défaut. Les énergies fossiles, comme le pétrole, le charbon et le gaz, produisent le mégawattheure entre 75 et 85 euros ; le parc nucléaire actuel, à 55 euros, un chiffre que la Cour des comptes a validé par deux fois ; les énergies renouvelables, enfin, produisent le mégawattheure entre 90 et 110 euros pour l'éolien on shore, 150 et 200 euros pour l'éolien off shore et 180 à 250 euros pour le photovoltaïque, sans compter l'intermittence qui oblige à adosser cette production sur des réseaux et des moyens thermiques, ce qui en augmente le coût d'environ 30 %. Ces chiffres montrent l'avantage compétitif de l'énergie nucléaire, même si l'on sait que la production d'électricité nucléaire coûtera plus cher à l'avenir, autour de 75 euros le mégawattheure, que les énergies renouvelables vont diminuer leurs coûts et qu'il faut compter aussi avec les énergies réparties sur le territoire comme la biomasse, la géothermie ou la transformation des déchets - mais qui dépendent de nombreux facteurs locaux et qui représentent une part peu importante dans l'ensemble national.
Dès lors que, pour la compétitivité de notre territoire, on donne une place importante à l'électricité dans notre mix énergétique, la proportion de 50 % de nucléaire dans la proportion d'électricité est raisonnable pour 2030, à quoi s'ajoutent 10 % d'hydraulique, ce qui laisse 40 % aux énergies renouvelables, c'est considérable.
Vous m'interrogez ensuite sur l'hydraulique, Monsieur le président...