Nous sommes plusieurs dans cette salle à partager l'expérience de la pédagogie et par conséquent de l'évaluation. Les interrogations sur cette dernière ne sont pas nouvelles et concernent jusqu'aux examens, comme le brevet des collèges ou le baccalauréat, dont la finalité doit aussi être interrogée. Notre réflexion sur le système éducatif ne peut occulter ce que d'autres instances, comme le Conseil de l'Europe, préconisent, notamment en matière de socle commun de connaissances. Cependant, il serait dommageable que l'élève soit incité à relâcher ses efforts si la réforme que vous appelez de vos voeux se réalisait. À cet égard, j'ai été choqué par la pétition signée par les candidats au baccalauréat dénonçant la difficulté de l'épreuve de mathématiques et mettant en cause, de facto, les jurys en charge de l'harmonisation des évaluations. Je crains que cette démarche ne constitue un fâcheux précédent. D'ailleurs, quelle conception avez-vous du baccalauréat, auquel j'avais consacré un rapport en 2008 ? En quoi constitue-t-il une étape d'évaluation des connaissances acquises à l'orée du supérieur au sein d'un continuum allant de la 2nde à la licence ? Comment envisagez-vous l'évolution des notations qu'il met en oeuvre ?