Intervention de Françoise Laborde

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 25 juin 2014 : 1ère réunion
Groupe d'études sur les arts de la scène de la rue et des festivals en région — Communication

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde, présidente du groupe d'études sur les arts de la scène, de la rue et des festivals en région :

Madame la présidente, mes chers collègues, je commencerai par nous « rafraîchir » collectivement la mémoire, en vous présentant un court historique de la vie de notre groupe d'études sur les arts de la scène, les arts de la rue et les festivals en région. Puis je brosserai un bref panorama de ses activités depuis bientôt deux ans.

Je vous rappelle qu'un groupe d'études sur les arts de rue et du cirque a été créé en 2006 par notre commission de la culture, à la demande de notre collègue Catherine Morin-Desailly. Il s'agissait alors de répondre à une attente des professionnels concernés, compte tenu de l'importance de ces expressions artistiques nouvelles, qui attiraient de nouveaux publics.

Puis son champ d'action a été élargi, aux arts de la scène, fin 2008 et aux festivals en région, fin 2011 (afin aussi de reprendre le périmètre du groupe d'études de la musique, qui a alors été supprimé).

L'avantage de cette configuration est d'embrasser l'ensemble du périmètre du spectacle vivant, dans une approche permettant d'appréhender l'interdisciplinarité croissante.

Notre groupe comprend 24 membres, dont 42 % sont membres d'autres commissions que la nôtre. Ceci montre l'un des intérêts des groupes d'études, qui permettent aux sénateurs intéressés par un secteur ne relevant pas de la compétence de leur commission de se tenir néanmoins informés de l'évolution de ses problématiques.

En tant que présidente du groupe d'études, je veille néanmoins, bien sûr, à organiser ses activités de telle façon qu'elles soient complémentaires aux travaux de notre commission.

Afin de tenir compte de l'agenda chargé de chacun d'entre nous, nous concentrons nos activités sur quelques auditions par an, un ou deux spectacles, ainsi qu'un ou deux courts déplacements, dans Paris ou en région.

Ainsi, au cours de l'année passée :

- en mars 2013, nous avons auditionné Jacques Renard, directeur du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz. Nous avons évoqué avec lui la situation de cet organisme et, plus largement, les perspectives d'évolution du financement et de la gouvernance du secteur du spectacle vivant, dans le contexte de la Mission Lescure sur « l'Acte II de l'exception culturelle » ;

- en novembre 2013, nous avons auditionné Michel Orier, directeur général de la création artistique au ministère de la culture et de la communication. Nos échanges ont notamment porté sur l'évolution de la politique de l'État dans le domaine de la création artistique. Nous lui avons aussi posé des questions sur l'avant-projet de loi sur la création artistique, dans la perspective d'une inscription à l'ordre du jour toujours en attente il est vrai...

- les 8 et 9 juillet 2013, à l'occasion du Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, Maryvonne Blondin et moi-même avons participé aux deuxièmes Rencontres nationales d'Accord Majeur, plateforme de coordination des musiques de patrimoine et de création, sur le thème : « Transmettre/éduquer : transmission dans la crise ou crise de la transmission ? » Vaste et passionnant sujet !

J'étais d'ailleurs intervenue à l'occasion des premières Rencontres nationales consacrées à « La musique dans la cité : paroles d'artistes, paroles d'élus ». Nous avions alors également auditionné Bernard Foccroulle, le directeur du Festival.

Qu'en est-il en 2014 ? Cette année électorale nous contraint à réduire le rythme de nos travaux et je regrette, par exemple, de ne pas pouvoir participer aux Rencontres annuelles à Aix ou au Festival d'Avignon.

Nous avons néanmoins organisé quelques auditions très intéressantes :

- en février, nous avons entendu Guy Benisty, directeur artistique du Groupe d'intervention théâtrale et cinématographique (Gitech) de Pantin. Comédien, auteur et metteur en scène engagé dans le théâtre populaire de création, il nous a présenté sa vision des actions conduites dans le secteur du théâtre et de la relation aux publics, notamment défavorisés ou éloignés de la culture. Nous avons aussi échangé sur la question tout à la fois majeure et délicate de la place du bénévolat et des pratiques amateurs ;

- toujours en février dernier, nous sommes allés rencontrer le directeur du Centquatre, à Paris. Nous avons été sensibles à ses réalisations, tant en matière de recherche et développement des pratiques artistiques que d'insertion de l'art dans la cité ;

- le 18 juin dernier, nous avons auditionné Mme Madeleine Louarn, présidente du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC), ainsi que le directeur et un chargé de mission de ce syndicat. Vous imaginez aisément que la question du régime d'assurance chômage des artistes et techniciens était au centre de nos échanges. Vous pouvez en témoigner, madame la présidente, puisque vous y avez participé...

Le groupe d'études ne s'est pas déplacé en tant que tel au Festival d'Avignon depuis deux ans, mais j'ai pu - avec certains collègues de notre commission - prendre part aux déplacements de cette dernière.

Par ailleurs, certains ou certaines de mes collègues et moi-même, membres de la Délégation sénatoriale aux droits des femmes, avons participé à ses travaux sur la place des femmes dans l'art et la culture. Nous ferons d'ailleurs un point demain, un an après la parution du rapport, avec la ministre de la culture et de la communication, Aurélie Filippetti.

Enfin, nous rencontrons bien sûr tous, dans nos régions respectives, les acteurs du spectacle vivant, qui nous interpellent en tant que membre du groupe d'études.

Vous imaginez bien qu'actuellement, la question de l'intermittence nous mobilise tout particulièrement sur le terrain...

Je conclurai en remerciant tous les collègues, membres de notre commission ou des autres commissions, qui participent à nos travaux. Je sais que nos agendas sont toujours très chargés mais j'invite tous nos collègues intéressés par ces sujets à se joindre à nous. Nous sortons toujours plus riches des échanges avec les professionnels et mieux informés de l'évolution de leurs problématiques.

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