Pour rebondir sur les propos de mon collègue Daniel Percheron, je dirais que Paris est certes une destination touristique, mais aussi une étape pour nombre de touristes qui prolongent leur voyage vers les villes et les sites de province, y compris vers les zones rurales. Paris est aussi une collectivité territoriale particulière disposant de moyens importants, mais qui doit répondre à des obligations spécifiques, dont certaines imposées par l'État telles que la contribution au financement de la future philharmonie.
Outre ses moyens et ses obligations, la politique culturelle conduite par la Ville de Paris se caractérise par un réel dynamisme, lui permettant d'éviter l'écueil de la muséification, et s'illustrant notamment par la création de nouveaux lieux de culture.
Je pourrais aussi citer la forte implication de la région Ile-de-France en faveur du cinéma, qui a de réelles conséquences en termes de rayonnement culturel, mais aussi d'emploi.
Enfin, considérant qu'à l'instar des provinciaux, nombre de Parisiens - notamment les plus modestes - ne profitent qu'exceptionnellement des richesses culturelles de la ville, je pense que « la guerre entre Paris et les territoires n'aura pas lieu » car elle n'a pas lieu d'être.