Intervention de René-Paul Savary

Commission des affaires sociales — Réunion du 2 juillet 2014 : 1ère réunion
Rapport annuel de la has — Audition de M. Jean-Luc Harousseau président du collège de la haute autorité de santé has

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

Tout cela est bien, mais il faut tenir compte du contexte hospitalier. A quoi sont consacrées les réunions des conseils de surveillance des hôpitaux et des établissements privés ? A 65 %, à des problèmes de personnel, de charges sociales, de gestion prévisionnelle des emplois ; puis au codage des actes, qui occupe beaucoup ; à la stratégie numérique, en pleine évolution ; aux rapports avec l'assurance maladie, l'agence régionale de santé ; à votre contrôle de qualité, aussi, bien sûr. Pendant ce temps, on manque de médecins, d'infirmiers, de professionnels paramédicaux. Lors du dernier conseil d'administration auquel j'ai participé, on n'a parlé que du manque de médecins, de kinés...On est obligé de recruter des médecins d'origine étrangère dans les petits hôpitaux, des infirmières espagnoles...

Il convient de replacer les considérations sur la qualité dans ce contexte, car elle dépend d'abord de la proximité entre les médecins, les équipes, qui sont effectivement très importantes, et le patient.

Les logiciels que vous accréditez sont utilisés en médecine de ville : ils font défiler des milliers de médicaments ! La tentation est grande de s'en tenir à une seule référence pour chaque gamme de produits. En réalité, les patients viennent dans les cabinets en exigeant tel médicament, qui vient de sortir, tel examen, dont ils ont entendu parler... C'est pourquoi vous devez travailler avec les médecins généralistes, qui ont leur mot à dire, autant que les praticiens hospitaliers !

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