Intervention de Jean-Luc Harousseau

Commission des affaires sociales — Réunion du 2 juillet 2014 : 1ère réunion
Rapport annuel de la has — Audition de M. Jean-Luc Harousseau président du collège de la haute autorité de santé has

Jean-Luc Harousseau, président du collège de la Haute Autorité de santé :

Sur l'hépatite C, une recommandation du collège de la HAS a été mise en ligne hier sur notre site, qui fait la synthèse de l'avis de la commission de la transparence sur l'intérêt thérapeutique d'une première nouvelle molécule, qui sera suivie d'autres, et de celui de la commission d'évaluation économique, sur son efficience. Au regard du coût potentiel, qui peut atteindre plusieurs milliards d'euros, et à la demande de la DGOS et de la direction de la sécurité sociale, nous avons donné une recommandation d'usage aux professionnels en fonction de la gravité de l'infection : nous avons hiérarchisé, priorisé, afin que tous les patients n'aient pas en même temps accès à ces molécules très chères.

Nous nous sommes beaucoup inquiétés des critères de prix, ce qui rejoint la question de M. Daudigny. Nous avons en effet réfléchi, avec le Gouvernement, à une meilleure évaluation des critères de prix des médicaments. Le CEPS associera l'avis médico-technique et l'avis médico-économique. Comme l'a exposé le professeur Guillevin, il convient de regrouper les indicateurs existants, afin que chacun de ces avis soit fondé sur un seul indicateur. Il faudra, ainsi que le suggère M. Daudigny, davantage prendre en compte l'aspect médico-économique dans les prises en charge.

Nous avons encore beaucoup d'efforts à fournir pour mieux informer le grand public, en commençant par rédiger des recommandations compréhensibles par lui et non seulement par les professionnels de santé. Nous travaillons en ce sens avec les associations d'usagers, pour rédiger des guides par pathologie. Il faut aller plus loin, à l'ère des tablettes et des smartphones. Au-delà des sites, il conviendra sûrement d'évaluer les applications qui se multiplient à toute allure dans le domaine de la santé.

L'information des professionnels de santé passe par notre site, par nos brochures électroniques, nous travaillons avec eux afin qu'ils diffusent eux-mêmes nos recommandations : nous sommes attachés à cette coproduction.

Scope Santé n'est nullement comparable aux palmarès qu'affichent en une les hebdomadaires, puisque nous donnons des informations officielles, scientifiques, actualisées ; nous n'établissons pas de classement, nous ne cherchons pas le sensationnalisme et doutons beaucoup de la nature des critères utilisés pour ces classements.

Nous avons un programme de travail, défini avec l'assurance maladie et nous pouvons nous autosaisir. Nous souhaiterions influencer davantage ce programme en l'articulant autour des grands axes de notre stratégie.

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