En ce sens, monsieur le secrétaire d’État, je vous félicite pour la présentation d’une stratégie explicite sur cinq ans, qui est celle du pacte de responsabilité. Nous serons très vigilants, car il faudra absolument tenir le cap.
Plutôt que de nous enfermer dans des débats plus ou moins abscons avec nos collègues députés sur le niveau de la croissance potentielle – que même des économistes chevronnés sont incapables d’évaluer précisément et d’expliquer –, il serait judicieux que l’on en revienne à des notions très simples et que l’on abandonne définitivement ce galimatias technocratique et financier auquel un certain nombre d’entre vous, comme moi, ne comprennent rien.
En ce sens, nous nous inquiétons des mesures comme celle de l’article 6, supprimé par l’Assemblée nationale, qui portait sur le gel de certaines allocations de logement. Le redressement de nos finances publiques, s’il est indispensable pour préserver nos politiques publiques et les générations futures, ne doit pas condamner les efforts tout aussi essentiels pour relancer la croissance. C’est justement en période de croissance qu’il faut réaliser d’importantes économies de dépenses pour redresser la trajectoire et réduire le déficit. C’est pourquoi nous ne souhaitons pas pénaliser excessivement les ménages, surtout dans le contexte économique actuel, par le gel de multiples prestations sociales.
Malgré ces réserves et notre vigilance présente et à venir, comme l’a signalé mon éminent collègue Yvon Collin, la quasi-totalité des membres du RDSE soutiendra ce projet de loi de finances rectificative. Car soutenir la majorité, c’est avant tout voter le budget, …